Le vol en patrouille demande une grande connaissance de soi
Partir en patrouille, c’est se connaître soi – même , se poser des questions , et ne pas hésiter à annuler son vol quand on ne se sent pas bien. Chaque briefing doit permettre au pilote de faire un bilan et ainsi pouvoir progresser en corrigeant ses insuffisances.
Le rôle du leader est fondamental et ses directives doivent être suivies à la lettre pour assurer la plus grande sécurité possible au sol et en vol. Le leader doit donc être indiscutable et « incontestable » surtout en vol. Le rôle de l’ailier est avant tout de bien comprendre et d’appliquer strictement les directives du leader. Contrairement au leader qui doit tout surveiller, l’ailier ne doit jamais quitter son leader des yeux pour suivre au maximum sa trajectoire.
La précision et la rigueur du contrôle des ailiers, assureront une bonne cohésion avec le « leader » et surtout la sécurité de la patrouille. Par conséquent, la patrouille volante est un véritable travail d’équipe et la confiance mutuelle est essentielle.
C’est une méthode de perfectionnement sans équivalent pour les activités post-certification des pilotes privés.
Ces dernières années, d’autres clubs ont rejoint le mouvement, de Grenoble-le-Versoud à Roanne, de Tours-Sorigny à Etampes. C’est un moyen vraiment impressionnant de s’améliorer pour les pilotes brevetés, les activités post-licence comme les clubs aériens, qui apporteraient des défis supplémentaires aux praticiens et limiteraient leur départ deux ou trois ans après le brevet.
Ils permettent d’améliorer l’accueil en aéroclub, car c’est une activité collective. Cette activité peut également être réalisée dans des conditions météorologiques « moyennes », localement, y compris hivernales, ce qui n’est pas le cas de la voltige ou du VFR nocturne par exemple.
C’est aussi une garantie d’augmentation des heures de vol pour le club. Le reste n’est qu’une question de volonté et d’approche méthodique avec l’apprentissage et la gestion du étagement-écartement-retrait, les trois paramètres de placement sur son leader.
Tous les clubs exerçant cette activité disposent généralement de leur documentation « interne », qui est rarement diffusée en dehors des membres de l’aéroclub. D’où l’intérêt de l’ouvrage de Pascal Berriot, récemment publié aux éditions Cépaduès, qui résume en 224 pages tout ce qu’il faut savoir sur ce sujet avant de s’y lancer, sachant que la théorie ne peut pas remplacer la pratique, mais est incontestablement impliquée dans le processus.